25 novembre 2016
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Dieu est tout, le trois fois Saint, moi trois fois rien. Et entre deux il se sert de nous comme un architecte face à une masure à la toiture effondrée sur un bout de terrain, voyant déjà ce qu'il peut en sortir de nouveau dès lors qu'on lui remet les clés de nos portes délabrées.
Il est le jardinier qui vient travailler avec les outils qu'on lui remet, ébréchés, cassés, rafistolés, fragiles, improvisés, bidouillés, aléatoires...
Il est le pianiste au doigté inimaginable, le violoniste dont l'âme vibre jusqu'en son instrument, le saxophoniste au souffle inépuisable..., nous quelque chose comme un piano, un violon, un saxo qui a traversé des âges et des intempéries, des malveillances et du rejet.
Il est le Plus-grand-que-l'univers qui, sous un nom prononçable comme le nôtre, presque anonyme, s'est réduit à devenir coccinelle pour sauver les coccinelles en voie de disparition, la race des abeilles ou des éléphants, le rhinocéros ou le bébé phoque... pour les arracher aux mains et griffes et armes de braconniers sanguinaires, de mercenaires avides de gains, de mauvais gardiens aveuglés par l'orgueil, la corruption ou la séduction du pouvoir, pour les soigner et guérir. Et pour un jour transborder l'espèce infectée rétablie sous un nouveau ciel, sur une nouvelle terre que le pied du mal ne pourrait jamais fouler.
On est cette poussière de la terre et de la lumière avec qui Il veut partager sa propre vie et jusqu'à son divin trône.
C'est pourquoi malgré les souffrances et incompréhensions encore causées - entre deux expériences de sa bonté, de sa vigilance ou de sa présence - par mes infections et par ses soins, voire par la chirurgie psychique qu'il opère sur moi, je l'aime.
Published by Claude Thé
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grâce de Dieu