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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 15:36

Serait-ce possible qu'un chrétien à genoux voit
plus clair qu'un philosophe en chaire ?
C'est Dieu un jour qui fournira les réponses indiscutables...

Il y a quelques jours, j'ai été conduit à méditer sur Jésus, comment sa vie, sa préparation donc, s'est passée entre ses 12 et 30 ans, entre le moment où à Jérusalem il a fait sa bar-mitsva (examen d'entrée dans l'univers des adultes) et peut discuter avec les docteurs de la Loi, et celui où il parait pour entrer dans son ministère public.
Certes, I can only imagine comme chante MercyMe et va dire le film qui va en être tiré l'an prochain. Mais voilà, c'est ainsi que s'est déroulé en moi, intérieurement, la réponse à ma question : Mais qu'a donc fait Jésus pendant ces 18 longues années ?
Certains ont avancé qu'il est allé jusqu'au Tibet pour recevoir ses enseignements, sous-entendu de maîtres tibétains, bouddhistes, comme si la connaissance la plus haute venait de là ! Ce qu'on sait du Bouddha Gautama, c'est qu'il eut certes quelque illumination, expansion de conscience, mais il aurait aussi dit au terme de son existence : Je n'ai pas réussi !...Quoi ? A trouver à partir de lui-même l'expérience d'une véritable communion avec Dieu.

Ce qu'on sait du bouddhisme, c'est que Dieu n'y est pas connu comme un Dieu personnel, avec qui nous pouvons échanger, dialoguer en conscience, mais une vague Conscience cosmique - que Krishnamurti ne peut qu'appeler Çà ! -, sur laquelle on ne sait rien, si ce n'est qu'elle est ou serait, et que nous en serions tous le réceptacle, des véhicules de sa réalité en nous.
Ainsi nous serions tous des dieux, en puissance - mais fort impuissants en réalité -, qui aurions à développer, à faire émerger au seuil de notre conscience, cette réalité part de notre être. Être ou existence par ailleurs toujours bien en difficulté avec des passions, par des attachements, de la souffrance, que cette dimension de divinité ne parvient quasiment pas à réprimer, à dominer une fois pour toutes.
On est là bien loin de ce que Jésus va bientôt dire et faire, exposer à la face de la terre, qui lui vient bien plus certainement d'abord de la connaissance et de la pratique de la Loi mosaïque formant le fond de la société et culture dans laquelle il grandit, la Bible disant par ailleurs que rien de bon ne vient de l'orient !... si ce n'est les trois mages (astronomes et astrologues) qui, déchiffrant la voûte céleste par leur grille de lecture, vinrent jusqu'à Jérusalem et Bethlehem pour honorer et adorer le roi des juifs qui venait de naître…
Que fait donc Jésus devenu, dans sa douzième année religieusement et civilement adulte ? I can only imagine, mais voilà le cheminement que j'ai alors fait, qui rejoint Jésus dans ses faits et gestes et paroles publics tels que l'Évangile nous les rapporte.
D'abord à 12 ans, Jésus a fait le tour de la Loi de son ethnie (dite sémite et juive, issue d'Abraham et de sa femme Sarah). Il connaît et pratique régulièrement, mais continuer comme cela ne peut plus devenir qu'une routine, de la traduction perpétuée, et il perçoit bien qu'il n'est pas venu pour cela.
Alors dès qu'il peut, il sort du village de Nazareth et part dans la nature à la rencontre de son Père, de son vrai père, biologique, Joseph le mari de sa mère n'étant pour lui qu'un père, certes très utile, mais seulement adoptif et incapable maintenant de le conduire plus avant dans la voie du Seigneur Adonaï.
Jésus voit surtout que ça ne colle pas, entre ce que la Loi exige comme comportement, et ce que font les hommes, les femmes et les enfants de son entourage. Il y a un hiatus, voire un abîme entre ce que demande la religion mosaïque et ce que sont capables - en bien et en mal - de faire les fidèles.
Il entend bien que régulièrement le Dieu qui est, devenu le Dieu de ce peuple plus que de tous les autres, entend des prophètes pour remettre sur le droit chemin soit le roi, soit les chefs religieux, soit toute la nation.
Il comprend bien que cette Loi, pourtant bonne, agréable et parfaite, n'a pas de force en elle-même pour changer la nature adamique perturbée, dénaturée, viciée, de sa propre parenté, de ses voisins et autres chefs de la synagogue !
Il lit même dans les rouleaux que le prophète Jonas - pas des plus obéissants ! -, envoyé à Ninive (une grande ville étrangère située loin sur l'Euphrate) obtient de meilleurs résultats auprès de son roi et des goïm qui la peuplent (étrangers à son ethnie et religion) que d'autres grands prophètes n'obtinrent de la part d'Israël.
Le cœur de l'homme étant donc comme eut à l'écrire le prophète Jérémie "méchant (ce qui signifie ennemi de Dieu) par-dessus tout, irrécupérable", que peut donc la Loi, c'est-à-dire la religion héritée de ses pères, pour que cela change ? Est-ce de perpétuer pendant encore des siècles sa pratique qui va singulièrement arranger cette situation ? Non ! Il faut effectivement un changement de disposition pour sortir l'homme de ce gouffre dans lequel Satan, l'ange lui-même déchu, l'a fait tomber ! Comment l'opérer ?J'aperçois alors Jésus, qui dans le Temple à Jérusalem, et questionnant encore les Écritures, observait la façon dont les péchés sont selon la religion effacés, par des sacrifices d'animaux, par le sang d'agneaux, de jeunes taureaux ou de tourterelles…
Et il voit que le transfert du mal causé et en conséquence attaché au coupable, se fait au travers des mains du sacrificateur. Celui qui offre la victime en sacrifice expiatoire ou de culpabilité posant ses mains sur la tête de l'animal.

Pareillement, une fois par an, les péchés de toute la nation sont emportés loin dans le désert par le bouc Azazel sur lequel on pose les mains pour les mettre sur lui.
Et donc, si le mal est ainsi ôté de l'homme par un geste qui le transfert hors de lui, le bien peut naturellement être transmis de la même façon à celui qui en a besoin. Savoir que les maladies et autres infirmités peuvent être guéries par celui qui est saint

Car le but de la Loi est que l'homme soit saint. Et Jésus sait que par son obéissance aux commandements de la Loi, il est et reste saint. Il imposera donc les mains aux malades et aux estropiés qu'il voit souffrant autour de lui, et ceux-ci recevront de sa sainteté la guérison.
De sa sainteté pas seulement, car il sait bien que Dieu crée par sa Parole - qui dit la chose - et par son Esprit - qui l'accomplit. Ainsi Dieu a dit : Que la lumière soit, et la lumière fut. Elle fut par l'opération de l'Esprit divin, qui était alors tout près de la terre couverte d'eaux, pour la réorganiser...

Jésus sait que l'esprit de l'homme qui est partiellement l'Esprit de Dieu mis en l'homme, habite en lui. Et il lui faut de surplus l'Esprit de Dieu lui-même avec lui, pour que les miracles de guérison s'opèrent quand il impose les mains.
Il s'agit de faire cela avec foi, dans la conscience que l'obéissance à Dieu vaut mieux que tous les sacrifices. Obéissance et compassion. Compassion et obéissance.
- Eh bien, où étais-tu, dit Joseph à Jésus ? Adulte, tu es d'autant plus responsable et ta fidélité aux réunions de la synagogue ne doit pas se relâcher.
- Je dois être fidèle à l'Esprit de mon Père.
- Mais que dis-tu, la fidélité à Dieu c'est la fidélité aux pratiques de notre religion !
- C'est avant tout la fidélité à la Ruah, à son Esprit-saint.
- Arrête de réfléchir comme ça ! Tu vas finir par me faire passer pour un infidèle par ta façon de comprendre les Écritures ! Tout est écrit, tu n'as qu'à t'y conformer !
- Tout est écrit pour nous, mais tout n'est pas accompli des Écritures des rouleaux, de la Torah et des prophètes.

Ainsi a pu commencer le difficile passage de la Loi à la Grâce. Deux visions incompatibles des Écritures ; pour Joseph et les religieux gardiens de la religion sacrée, il s'agit d'en perpétuer les rituels, la répétition et la transmission ; pour Jésus il s'agit de la dépasser, étant un système de lois dont la finalité est de montrer au fidèle désireux de plaire à Dieu, combien il lui est et sera toujours impossible d'obéir parfaitement à une règle aussi exigeante.

Jésus retourne dans les collines, dans la nature créée avec qui il est en communion bien plus qu'avec les hommes, leurs volontés et compréhensions qui ouvrent tant de discussions stériles ! Qui servent davantage à leur montrer à eux-mêmes la dureté de leur cœur qu'à faire bouger quoi que ce soit de leur héritage adamique psychique abîmé.
Et là il cherche, pour l'intégrer en tant qu'homme, la pensée de Dieu. Comment faire bouger de manière significative les choses. Il sait qu'on ne déplace pas une borne ancienne sans risque pour soi." Il y a un serpent dans un mur qu'on désire abattre ou relever" dit le proverbe. Il sait que le sang est nécessaire à la couverture des fautes...

Il se souvient de la tente du témoignage, dressé par Moïse dans le désert, puis par David à Silo. Elle était faite de quatre couches de couverture, dont la 3e lui parle particulièrement : celle faite de peaux teintes en rouge. Couleur cramoisi, couleur du sang qui coule. Sans effusion de sang pas de pardon. Pas de grâce possible qui soit juste !

Car il faut que la grâce elle-même soit juste, soit une forme de la stricte justice de Dieu. Donc guérir des conséquences du péché - maladies, infirmités, troubles divers, cas de possession… -, sans ôter les péchés, sans une intervention ou évocation du sang, ne peut être d'une injustice ! Et tout ce qui est injuste n'accomplit pas la volonté de Dieu ! Pire, donne accès au Malin qui guette de haut de son invisibilité.

Mais pas question d'offrir sans fin ce que la Loi exige, un animal sans défaut et sans tache pour chaque faute ! Il faut une substitution plus simple, mais véritable, juste. Tout aussi efficace mais plus pratique, plus accessible à tous…
C'est alors que forcément arriva un moment dans la formation de la pensée du fils de l'homme, où il vit qu'il pourrait certes pardonner, guérir, délivrer, libérer les pécheurs, mais seulement au prix le plus haut, au prix de son propre sang.

- Où étais-tu encore passé, demande Marie ? Ton père était furieux quand il a vu qu'il ne pourrait pas te trouver pour être à l'heure à la synagogue. Que fais-tu mon fils ? Pourquoi n'as-tu pas été attentif à ce qu'on est shabbat et qu'il est de notre devoir de l'honorer ? Où étais-tu ?
- J'honore le shabbat mère. Mais sans doute pas toujours comme vous croyez qu'il est bon et juste de le faire !
J'étais sur la montagne près de mon Père, lui parlant en son Esprit, et recevant de lui des instructions de vie véritable et éternelle !
- Que veux-tu dire, vie véritable !? Est-ce que nos vies ne sont pas véritables ?
- Il y a beaucoup d'hypocrisie parmi nous. De faux-semblants Le Père céleste veut la droiture de cœur, et non certains de nos calculs humains qui le déshonorent parce qu'ils ne cherchent que des satisfactions égoïstes, qui ne respectent pas notre prochain, ni notre propre conscience.
- Et quelle solution as-tu, si nous sommes pécheurs et le resterons toute notre existence ? Le Seigneur Adonaï nous a donné le Yom kippour une fois par an, où il nous accorde son grand pardon pour toutes nos fautes. Les plus fortunés ont la chance de pouvoir aller à Jérusalem, ou se faire représenter, pour offrir des sacrifices comme actions de reconnaissance ou pour couvrir leurs fautes. Que veux-tu de mieux que ce que Dieu a pensé pour nous ?
- Ce sont des anges qui ont promulgué toute cette Loi. Yawhé (Celui-qui-est) n'en a pas écrit toutes les prescriptions de son doigt sur la pierre.
- Qu'entends-tu par là !? Hashem nous demande de suivre toute la Loi. On t'a pourtant appris qu'il ne faut pas prononcer son nom !
- Mon céleste Père n'a pas révélé son nom prononçable à Moïse. Il lui a juste dit : Je suis qui je suis ! Je suis celui qui est ! Ne te soucie pas de savoir par quel nom m'appeler !
Et quand Moïse insiste, l'Esprit du Seigneur Adonaï lui répondit : Dis-leur que Celui qui est - ce qui signifie Celui qui est éternel - t'envoie.
- Va discuter de cela avec les hommes et le rabbin à la synagogue ! Moi je ne veux pas me mêler de vos discussions. 
- Un jour tu comprendras le nom dont j'ai été nommé...   

Jésus a compris que pour faire véritablement du bien, il faut en payer le prix, et que personne ne comprend la pensée de Dieu. Il a compris qu'il manque à l'homme la force qui seule pourrait vaincre ses penchants, ses travers, ses lubies, sa religiosité même, son désintérêt fondamental pour la personne même de Dieu.
Il a compris l'abîme entre Qui il est et le reste des hommes. Il voit se dessiner sa mission.
Il regarde et sent la proximité de la nature, découvre en quoi elle est aussi source d'images pouvant parler des réalités invisibles, des pensées profondes. L'homme est encore si embrumé, enfumé, amoindri dans la chute par tout ce qu'il ajoute sans cesse d'iniquités, qu'il faut le rejoindre dans une simplicité d'enfant, avec des images, des paraboles.

Et il comprend que même comme cela, il faut encore à l'homme ce qui lui a été globalement retiré depuis le temps des abominations commises durant la vie de Noé : la Ruah, l'Esprit de Dieu, à recevoir avec une puissance toute nouvelle. Voilà, il va devoir mourir pour que le bien qu'il va faire et montrer, dont Dieu est capable de gratifier ces créatures égarées, entre dans la justice divine.
Et encore pour que du haut de son Ciel de gloire, son Père éternel lui accorde, en tant que fils dont il agrée l'obéissance et le sacrifice, l'Esprit qui seul est la véritable lumière des hommes. Esprit qu'il pourra ensuite déverser tout à nouveau sur le genre humain. Et là, il voit qu'il lui faut accomplir, changer, transcender, spiritualiser, Pessah (la Pâque) avec la fête des pains, et Chavouoth (Pentecôte), les fêtes de la première saison...
Et ainsi, il sera fait.

Et ainsi il a été fait, ce qui nous donne d'avoir accès à toute la connaissance libérée par la vie et œuvre de Jésus, qui a été fixée d'encre pour former la seconde partie de la Bible, le Nouveau Testament ou Évangile (Bonne nouvelle de la grâce de Dieu par Jésus).

Merci Seigneur Jésus ; merci Père éternel qui est amour autant que justice ; merci Esprit de force, de sagesse et de sainteté.  
      
I can only imagine est un chant du groupe MercyMe, premier hit musical à avoir été récompensé d’un "Double disque de Platine"’ par la Recording Industry Association of America, mais encore est en train d'être traduit par Hollywood en un film grand écran sur la base de la vie réelle du chanteur Bart Millard.

Je ne peux m'imaginer, en français

Soyez béni-e. Que la faiblesse de mon écriture ne soit un obstacle pour personne. Amen.

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