27 septembre 2015
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Si aimer n'est certainement pas dire non à tout, ce n'est certainement pas non plus répondre oui à tout.
Aimer sans discerner est une séduction, et toute séduction finit par se payer, parfois bien cher. Aimer tient comme le reste dans un équilibre, dans le haut d'une hyperbole dont les branches malignes se prolongent égocentriquement, de part et d'autre, par Indifférence et par Fusion.
- Il n'y a qu'avec Dieu, en image par le soleil et en prémices dans le mariage, que la fusion produit du Bien -.
Aimer se reçoit et s'apprend : l'amour tient du feu, entre bougie et Tchernobyl.
Dieu (seul) EST amour. Possédons-le, en lui appartenant, plutôt qu'à nous-mêmes, ici comme ailleurs insuffisants...
ILS ARRIVENT
Ils sont vivants, et ils arrivent,
Partis de tous les sud, décidés,
Par des ravins, par des traverses, changeant de rive,
Des faims au ventre, avec des soifs, par l'eau salée,
Par quelque bois, par des déserts et de sombres passeurs,
Par quelle chance et pour quel devenir ?
Peut-on connaître pire que ces peurs,
Pire que la guerre, pire qu'un rêve à mourir ?...
Les voilà, ils viennent. Ils arrivent comme
Des fantômes peut-être, les yeux allumés
Par quelles vues, d'enfants, de femmes et d'hommes,
Quelles images du passé et encore celles imaginées !?...
Comme des fantômes qui montent,
- Comme Samuel dérangé par le mauvais roi -
Fantômes des enfants morts sans honte
Dans des seins confortables trop froids,
De mères au corps trop précieux
Pour être déformé ; au cœur trop étroit,
D'amants fuyards ou de maris frileux,
Par cent mille arrachés, sous couvert de lois,
A la vie qu'ils auraient maintenant...
Et ces autres soudain les remplaçant, comme sortis
Des eaux sont là, sous des regards complaisants,
Inquiets, perturbés, haineux ou ébahis !
Eux sont vivants ! Faibles encore mais si vivants
Qu'on ne peut les traiter comme des fétus
De paille, et cela ressemble à un jugement,
Comme un retour sur soi qu'on avait pas voulu !
Ah, la culpabilité sournoise qu'on ne peut taire,
Qu'on veut enfouir sous des compensations !
Elle nous dérange, mais surtout elle nous éclaire,
Et la tromper ne peut que durcir le bâton.
La solution ? Encore une illusion ! Des impasses,
Des déboires s'ajoutant jusqu'à la coupe pleine
De la colère de Dieu qui suit ce qui se passe
Dans le retrait forcé où nos fautes le tiennent.
Alors un tri s'opère par la sincérité du cœur,
Entre qui s'élèvent chargés de faux-semblants,
Et qui est attristé, se reconnaît pécheur
Et demande pardon pour sa part prise au sang.
Comme en home-cinéma sur un plateau géant,
Notre histoire se déroule dont les séquences
Du scénario écrit depuis il y a bien longtemps
Nous laissent à choisir entre foi et démence*.
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* Car c'est perdre son âme que de fauter encore
Sans jamais revenir vers La Source de Vie,
Endettés jusqu'au ciel, pesants de tous nos torts,
Comment en réchapper si on fuit ?
© Claude T. ALGDDV 26 09 15
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