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27 mars 2018 2 27 /03 /mars /2018 14:05

- sous la forme d'une (bonne) nouvelle -

Yerushaláyim (Jérusalem), fin de la troisième décennie de notre ère. 6ème jour (jour où Dieu créa l'homme).

Salmon – Tu as entendu ce qui se passe du côté de Golgotha !?
David – Shalom Salmon ! Qu'est-ce qui se passe à Golgotha ?
Salmon – Les romains sont en train de crucifier des brigands.
David – Rien de bien nouveau !
Salmon – Quand même ! On arrive à un grand shabbat et les chefs du Sanhédrin (tribunal religieux) seraient à l'origine d'une des mises à mort ! Et ça avait l'air urgent de chez urgent d'après ce que j'ai entendu. Étonnant non !?
David – Pour dépendre les corps avant le commencement de la fête.
Arrive Moshé tout excité :
- Eh David, shalom, il paraît que c'est Jésus qu'on veut crucifier ! Tu sais, celui qui fait des miracles et a de bonnes paroles pour les pauvres.
David – Non !? Celui qu'on a vu guérir un paralytique à la piscine de Bethesda ?
Moshé – Oui et entends comment ça rouspète du côté de chez Pilate !
Arrive Josh – Jésus a été arrêté cette nuit. Il paraît qu'on est en train de lui donner les 40 coups moins 1 quelque part dans Antonia (Palais du gouverneur romain).
Salmon – Aïe ! C'est dur mais au moins il ne sera pas crucifié ! Qu'est-ce qu'il a bien pu faire pour mériter ça ?
Moshé – Il n'a pas été tendre avec les prêtres ! Je l'ai entendu les traiter de race de vipères !
David – Le racisme est-il une faute que condamne la Torah (la Loi ou Écritures qui fondent la religion juive) ?! D'ailleurs c'est même pas du raciste ! C'est comme quand il leur aurait dit que leur père c'est le diable. Il paraît qu'il y avait de l'orage dans l'air ce jour-là !
Moshé – Ça a toujours été chaud entre lui et tous ces religieux qui font les beaux par devant, mais dans le fond on ne sait pas tout ce qui se passe !...
Salmon – Si tu veux mon avis, c'est tous des hypocrites ; alors que Jésus, je l'ai vu et entendu une fois, c'est un parfait. Il guérit, il chasse les démons, et ses paroles - je sais pas comment dire... elles coulaient dans mon âme comme un miel liquide descend dans la gorge. Un délice !
Josh – Moi j'ai compris pourquoi il était si dur avec les prêtres et les lévites ! Parce qu'en fait ils se donnent pour justice uniquement les articles de la Torah, sans la moindre miséricorde. Et en fait, ils les transgressent, peut-être autant que nous (malgré toute notre bonne volonté). Alors Jésus les traite comme ils font eux-mêmes avec nous, selon la même loi, œil pour œil. Dureté pour dureté. A la différence d'avec ceux qui le suivent, à qui il manifeste de l'attention, de la compréhension... une gentillesse comme j'ai jamais vue.
Moshé - Ça ne veut pas dire qu'il méprise la Loi et que pour lui tout le monde il est beau, tout le monde il ira au Paradis ! Moi je l'ai entendu dire à la femme adultère - qu'il a sauvée de la lapidation : Va, et ne pèche plus !
David - Sinon la condition devient pire. Forcément !
Salmon – Tu as raison Josh, et toi aussi Mosh ; je comprends mieux maintenant… Je suis sûr qu'on n'imagine même pas la moitié du quart du sens de ce qu'il dit.
Moshé – Moi je connais un peu un apôtre - Jean il s'appelle -, je lui demanderai encore des choses.
Salmon – Hey, c'est quoi cette clameur !... Moi j'y vais, je sens qu'il se passe vraiment de drôles de choses ici ce matin…

¤

 

Face au mont Golgotha (autrement appelé Lieu du crâne), au nord-ouest de Jérusalem.

Élisée – Il parait que c'est Jésus.
Barthélémy – Oui. On le reconnaît même pas tellement ils l'ont massacré. Quels ss… (Il retient sa colère). L'horreur comme j'ai jamais vu… Comment des hommes peuvent-ils faire ça à un autre homme !?... Moi je comprends plus rien.
Élisée – Pour comprendre déjà, il faut voir Satan et les démons qui sont derrière tout ça !
Barthélémy - Au fait, je cherchais Pierre ! Tu l'as pas vu ?
- Non, pas vu.

¤

Jésus a été cloué sur le patibulum comme certains clouent une peau de bête sur une porte pour se protéger des mauvais esprits. Une fois les deux bras ficelés, il a été monté en l'air jusqu'à ce que la pièce de bois prenne sa place - dans un sursaut terrible, sur le poteau de la condamnation et du supplice.
Jean à Philippe : - Tu crois qu'il nous voit ?
- Je sais pas... Je sais pas ce qu'on a fait de mal pour en être arrivé là !?...
A côté d'eux Nicodème qui les a entendus cite la parole du prophète Isaïe :
- "Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié."

Jean et Philippe ont d'abord sursauté. Philippe a eu un mouvement de recul, presque de répulsion en découvrant à son habit qu'il s'agit d'un des prêtres du Temple. Celui-ci le regarde droit dans les yeux et poursuit sa lecture :
- "Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris."
- Mais attends Maître, l'interrompt Jean. Que dis-tu là !? D'où tiens-tu ces paroles ? Tu es prophète ?
- C'est Isaïe qui a prophétisé il y a 700 ans : "Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; Et l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n’a point ouvert la bouche."
Les yeux et les oreilles grand ouverts quelques hommes présents ont écouté, comme magnétisés par ces paroles étrangement nouvelles.
- Mais, mais j'ai jamais entendu cette écriture dans la synagogue, réagit Philippe ! Tu es sûr ? Et pourquoi n'es-tu pas avec les autres du Sanhédrin, là-bas ?
- L’Éternel Adonaï notre Dieu sépara le premier jour la lumière d'avec les ténèbres, après qu'il l'eut prononcé. La lumière est venue mais ils ne l'ont pas reçue. Ils ont préféré rester attachés à leurs œuvres sombres, cachées, que pourtant lui est venu nous rendre visibles, plus encore que les paroles de notre Loi.
Jean – Et toi tu as cru que Jésus…!?
- Est l'oint de l’Éternel, le fils du Psaume deuxième. Peut-être celui-là même que le prophète annonça encore comme devant naître d'une jeune fille vierge… On le saura bientôt.

- Il a dit quelque chose ! Il a dit quelque chose !
Comme une vague qui roule, un murmure sourd parcourt les rangs épars.
- Quoi, quoi ?
- Il a dit "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font."
Nicodème – Alors c'est bien lui.
Parce qu'instantanément il s'est souvenu de la fin de cette prophétie : " il a intercédé pour les coupables."
- Hashem soit loué ! C'est lui !
Son cœur se gonfle comme la voile d'une embarcation qui prend le meilleur des vents. Il n'a jamais été aussi heureux de toute son existence.

Au bout d'un moment où chacun reste tendu vers la croix dans l'attente d'une autre parole, Jean ajoute :
- Je le crois aussi… Pierre avait été inspiré par la Rouah du Très-haut quand il avait dit sans la moindre réflexion : - Tu es le fils du Dieu vivant !
Nicodème – C'est cela. On y est les enfants ! C'est notre Mashiah. C'est le Messie de notre peuple.
- Mais Maître, réagit Philippe, il est en train de mourir là !?
Au même moment une pensée pleine de vie le traverse et il ajoute sur un tout autre ton :
- Il va ressusciter ! C'est ça, on va le voir ressusciter !? Comme il a fait avec Lazare à Béthanie ! Oh oui ça va être glorieux ; pour fermer la bouche à tous ces religieux qui n'ont eu que l'endurcissement comme réponse à ses lumières. Pour mettre dehors ses romains qui nous prennent pour des esclaves.
- Chuuut ! fait Nicodème. Attendons, et ne risquons pas d'attirer l'attention au détriment du plan de Dieu.

C'est que l'homme connaît la suite du chapitre 53ème d'Isaïe dont il se dit intérieurement la suite : "Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment ; et parmi ceux de sa génération, qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants, et frappé pour les péchés de mon peuple ? On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec le riche. Quoi qu’il n’eût point commis de violence et qu’il n’y eût point de fraude dans sa bouche. Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; et l’œuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains. A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards. Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, et il se chargera de leurs iniquités. C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; il partagera le butin avec les puissants. Parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs; parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé pour les coupables."

Sur la croix, délaissé comme un simple - ou le pire - homme pécheur, Jésus parle à son céleste père :
- "Je suis un ver et non un homme, l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se moquent de moi. Ils ouvrent la bouche, secouent la tête :
- Recommande-toi à l’Éternel, disent-ils partagés en deux entre la haine et la crainte ! L’Éternel le sauvera, Il le délivrera, puisqu’il l’aime !"

Jésus lutte contre les pensées qui tourbillonnent et s'agitent  au-dedans de lui. Il veut revenir à son père. Il veut ne pas se laisser esseulé, enfermé dans la souffrance et l'hystérie qui sévissent jusqu'à perdre le sens de qui il est. Ne pas lâcher la main perdue du père, dont il ne perçoit absolument plus rien :
- "Dès le sein maternel j’ai été sous ta garde: dès le ventre de ma mère tu as été mon Dieu. Ne t’éloigne pas de moi quand la détresse est proche, quand personne ne vient à mon secours! De nombreux taureaux sont autour de moi, des taureaux de Basan m’environnent. Ils ouvrent contre moi leur gueule, semblables au lion qui déchire et rugit. Je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os se séparent. Mon cœur est comme de la cire, Il se fond dans mes entrailles. Ma force se dessèche comme l’argile, et ma langue s’attache à mon palais. Tu me réduis à la poussière de la mort. Car des chiens m’environnent, une bande de scélérats rôdent autour de moi. Ils ont percé mes mains et mes pieds. Je pourrais compter tous mes os. Eux, ils observent, ils me regardent; ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique."

Autour le temps semble arrêté.

à suivre
 

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