21 février 2019
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Cet article fait suite à celui que vous pouvez lire en cliquant ici...
MAL-VIVRE ET BIEN-ÊTRE, UNE ÉQUATION À DEUX INCONNUES DIFFICILE
Le bien-être n'est pas chez nous humains une disposition naturelle, un élément naturellement constitutif de notre existence. Ce serait bien qu'il le soit, en tous cas qu'il le devienne... ce qui n'est pas sans conditions, à comment par le chercher au bon endroit...
L'enfant que nous avons été - que nous avons quelque part à redevenir ! - peut vivre un bien-être des plus enviables. Combien c'est dommage qu'alors nous ne réalisions pas la valeur de ce bien, qui est alors un héritage - qu'il faudrait être instruit à savoir défendre - plus qu'un acquis approprié, personnel dans le sens d'attaché à notre personne !
Dès lors l'enfant ne va pas chercher à garder ce bien précieux ; précieux en soi mais pas à ses propres yeux... ce qui n'est pas sans rappeler l'histoire d'Esaü le chasseur et de son frère Jacob...
Et donc, sans qu'on le protège, le bien-être, le bonheur s'en va, comme la lumière du soleil que chassent les sombres nuages que constitue alors ce qu'on appelle "la crise d'adolescence"...
Il en résulte que, quelque part obligé-e par ce qui se passe en nous et autour de nous, on va sortir du bien-être si on en a bénéficié, ou s'inscrire davantage encore dans le mal-vivre si on est né de et dans des circonstances déjà difficiles.
Et même si par ailleurs on a des succès divers, on s'habitue à ce qui nous gêne... qui est comme le bruit de fond de l'univers, en fait la trace persistante en nous de la condition humaine génériquement abîmée depuis la chute des tout-premiers qui furent créés.
ACCIDENT : TOUS DES FRUITS ABIMÉS
C'est que ce mal intérieur, qui n'est pas directement ou seulement lié à nos circonstances, fait partie de nous en tant qu'êtres créés dans une image (de Dieu) qui a été dénaturée, abîmée, blessée, traumatisée, amoindrie, divisée, par un accident générique appelé le péché : mot qui signifie en fait "manquer la cible, passer à côté de ce qui est le meilleur résultat d'existence que nous puissions atteindre".
Ce qui fait qu'il nous manque toujours quelque chose qui tient de l'inaccessible pour être heureux, du moins heureux durablement, de manière "perdurante".
LE MANQUE ESSENTIEL : L'AMOUR
On parle là de l'amour véritable, qui tient de l'effusion du cœur dans sa profondeur, mais aussi de l'amitié dans sa longueur, du soutien dans la difficulté, de la compassion, de la solidarité et du pardon dans sa hauteur...
Bref de l'amour agâpé comme il est dit en grec (ancien) : savoir l'amour même de Dieu - l'amour qu'est Dieu, dont on est (dont on naît) tous séparés. C'est l'amour de nature spirituelle qui transcende les particularismes et les adversités... jusqu'à tirer de la mort même le moyen de manifester ce qu'il est de surnature et puissant : C'est ainsi l'amour de Dieu qui ressuscite Jésus d'entre les morts, se montrant plus puissant que la force de la mort et de l'injustice qu'on lui a opposées...
Cet amour qui nous échappe a priori est complet, et se distingue donc de la branche qu'on peut en connaître qui est l'amour filéo. Du mot grec qui a donné le mot filiation.
Une affection de l'âme plus que du cœur et de l'âme qui s'étend de l'amour maternel et fraternel à l'amitié. Un amour, une affection moins universelle, car se fondant sur des apparences et autres facteurs particuliers qui le confinent dans un cercle généralement étroit.
C'est un amour subjectif, qui peut se montrer bonnement unifiant ou mauvaisement partisan.
C'est le plus souvent celui qui va conduire deux êtres à devenir "une seule chair" - ce qu'est normalement le mariage (consécutif aux fiançailles)...
Un amour fragile, dont la plage étroite ne va trouver en nous-même - dès lors qu'on reste sans relation effective, vivante, aimante avec Dieu - que deux types de réaction face aux adversités irréductibles qui sont notre lot commun : soit une impuissance manifeste à se protéger et à se défendre ; soit une impuissance cachée par quelque réaction inappropriée comme la jalousie, le mépris, l'accaparation, la violence (avec alcoolisation ou stupéfiant)...
D'où les situations qui se multiplient d'autant que la foi en Dieu n'est plus véritable : ruptures rapides ou divorce (on ne s'aime que dans la facilité, pour le "meilleur" immédiat), coups, tromperies...
C'est notamment que toute relation intime qui a pris l'amour physique comme appui immédiat a avancé comme on mettrait "la charrue avant les bœufs" - en termes plus contemporains "la remorque ou la caravane avant la voiture".
L'éros est cette expression de l'amour dans notre matérialité corporelle qui n'a de puissance et de durée de bien que mis en œuvre dans le cadre posé par le Créateur, qui est la relation amoureuse et fécondante entre deux êtres qui se trouvent complément possible l'un de l'autre. Car là attention ! Si l'on ne trouve pas l'âme-soeur, on trouve... l'hameçon ! - et c'est pas drôle du tout !
Et enfermés dans notre nature (bien moins libre qu'on le croit ou voudrait le vivre), l'éros peut être un obstacle, un ennemi subtil et puissant de l'amour sentimental ou filial, de l'amitié : avec tout un panel d'artifices pour parvenir à ses fins, séduction trompeuse, violences sexuelles, adultère, commerces prostitutifs, pédophilie et autres déviances...
BESOIN DE L'ÂME : ÊTRE AIMÉ-E ET AIMER
Par nature - originelle -, on est tous formés pour être aimé et pour aimer. C'est comme un haut-plateau à l'air frais et aux herbes fleuries - où il nous est devenu difficile de nous installer : On n'est pas assez riche - spirituellement - pour posséder l'amour... qui ne s'achète pas !
Comme il y a des besoins physiques (manger, dormir, travailler, se détendre, éliminer...), notre âme a ses besoins spécifiques, et l'amour en est le pivot central.
C'est bien pourquoi Jésus nous amène à l'essentiel par sa venue et son message : "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés". C'est là un objectif et une finalité, à ce point important aux yeux de Dieu qu'il va faire écrire à l'apôtre Paul ;
"... Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien.3 Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert de rien."
Réalisez-vous cette affirmation !? Elle dit que c'est l'amour qui nous fait être !
Mais quel amour ?
L'amour agâpé, l'amour de Dieu, l'amour qu'est Dieu. Un amour qui ne peut vivre et survivre qu'entouré de justice, de vérité, de sensibilité, d'humilité, de pardon, de pardon... et encore de pardon !
On peut tous faire semblant d'aimer, étant gentil-le, attentionné-e, d'accord avec tout... mais seulement à partir d'une idée d'arrière-plan qui est d'obtenir pour moi ! un avantage, un accès, une satisfaction dont l'autre ne sera en réalité que le moye, un objet sans finalité.
D'où tant de divorces aujourd'hui, de ruptures sèches, de mépris, de haine, de dureté soudain mise en lumière...
LA SÉDUCTION N'EST PAS L'AMOUR
L'amour se porte mieux dans la simplicité de l'être tel qu'il est.
Parfois nous cherchons cet amour en cherchant à plaire : on se maquille, on s'habille bien, on se parfume, bref on arrange son extérieur, dans le but de se sentir bien, et d'être apprécié-e par les autres.
On cherche à briller d'une manière ou d'une autre, en gardant sa ligne ou sa musculature, ou en bousculant tout - des personnes ou même des codes moraux - pour se faire un nom, se faire admirer ou un porte-parole...
Mais il n'est pas certain que l'amour - le vrai - soit au rendez-vous !?
On peut même se piéger soi-même en séduisant les autres à partir de notre physique ou de notre voix, ou autre talent qu'on va développer !...
L'ÊTRE N'EST PAS LE PARAÎTRE
Il y a ce qu'on apparaît et ce qu'on veut paraître : C'est une expression de notre mal-être, d'un vide intérieur déjà important, qu'une volonté de paraître, ce qui est typique par exemple d'un maquillage excessif, d'un habillement ou du port d'objets excentriques.
On peut même distinguer une différence importante entre cette volonté - qui tend à vouloir cacher le mal intérieur - et une certaine application ludique (accessoire, aléatoire) à paraître... qui tient du bonheur d'être. Car la vie a initialement été créée avec joie et par amour pour être un immense jeu - ce qui a tout été changé par le succès du piège satanique exprimé en Genèse chap. 3, le jeu magnifique disparaissant avec l'apparition déréglée et multipliée des je, des moi-je...
Que d'idoles, de stars (étoiles seulement filantes),que de succès éphémères ainsi apparaissent, sans que le bonheur soit là ! Parce qu'on n'est pas (encore) entré dans le bien-être, dans le bien, l'harmonie ou l'accord de nos trois corps (physique, psychique et spirituel) qui procure la paix personnelle, intérieure, un niveau de plénitude.
En-deçà on est et on reste mal , parfois d'autant plus qu'on cherche à être bien - en tant que quelqu'un de bien et/ou par le ressenti. Car le bien mal cherché nous fuit !
Quand on ne cherche pas de la bonne manière, au bon endroit, les personnes réellement capables de nous aimer telle qu'on est vraiment, les paroles les plus justes qu'il nous faut entendre.
Et donc oui l'amour vrai est un objectif à poursuivre, à rechercher, à trouver et ensuite à préserver. Le vrai combat d'une vie ! Avec toutes les contrefaçons possibles, dont les effets ravageurs, sur nous déjà ou que nous en apprenons, doivent nous rendre vigilant-e, vigie-lent-e, car "La précipitation (tout comme l'orgueil) mène à la ruine", enseigne la Bible.