17 novembre 2020
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C'EST UNE LOI
Il nous faut perdre les bonnes choses dont on dispose pour nous rendre compte de leur valeur qu'on n'a pas alors su apprécier.
C'est surtout vrai pour les choses les plus courantes, les plus ordinaires, comme pouvoir se déplacer, marcher, respirer normalement, dormir, manger à sa faim, voir normalement, aimer (un travail, son conjoint ou son enfant), pouvoir simplement parler avec quelqu'un, être écouté, ne pas être sourd ou handicapé...
C'est qu'il y a une valeur exceptionnelle à chacune de ces choses basiques et fondamentales qui constituent la vie et notre existence "ordinaire".
Une des choses simples dont j'ai pu expérimenter et apprécier la valeur (la saveur) comme jamais auparavant, fut de respirer l'air frais d'un matin de printemps le jour où je sortis d'une quinzaine de jours passés allongé sur un lit d’hôpital.
Et il y a ainsi des impressions, des sensations perdues, si banalisées qu'on les a perdues alors qu'on continue à bénéficier des choses... mais sans cette saveur qui change la vie, sans la conscience d'une sensibilité, d'un ressenti, qui est un vrai bonheur en soi. Car il y a en réalité pour nous, un bien-être surnaturel dans le seul fait de vivre, un bien conscientisable, qui se vit facilement mais hors de conscience quand nous sommes enfant, et qu'un jour nous ne touchons plus. Le bonheur se perd très curieusement sans qu'on s'en aperçoive. C'est alors le mal-être qui nous le rappelle.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit : on continue à vivre une dimension basique de ce monde, physique, physiologique, matérielle, psychique aussi (notre âme, en grec la psyché), mais en étant coupé, déconnecté, dans une dimension de notre perception et de notre être profond : dans notre dimension spirituelle - celle où les sensations, les ressentis les plus profonds opèrent.
Ressentis bons, agréables, enthousiasmants, réjouissants, vivifiants, quand on vit bien notre relation à nous-même et à nos environnements ; mais aussi ressentis les plus bas (non sens, dépression, aphasie, tension, irritation, mépris, haine, isolement...) quand on a perdu de vue (ou jamais compris, ou peu connu) ce qui fait la base la plus fondamentale du bien-être individuel.
LE PHÉNOMÈNE ENTROPIQUE
Dans tous les cas, tous, sans exception, perdons du goût de la vie, du bien "normalement" lié à ce qui constitue notre vivant. Plus ou moins rapidement selon la qualité de notre rapport au bien et au mal...
Même en pleine possession de nos poumons ou de notre appétit, d'une possibilité de gagner régulièrement sa vie ou de se faire plaisir sainement, on n'en retire bien vite plus l'essentiel, la quintessence, l'effet le plus profond et bénéfique.
Il y a usure, habitude, routine, des automations préjudiciables, le sentiment d'acquis qui n'ont rien d'exceptionnels...
Or tout est exceptionnel dans cette vie ! Tout y a une dimension surnaturelle, et il va nous falloir en perdre les effets les plus sensibles, les plus agréables, les plus réellement réjouissants, pour s'apercevoir qu'il nous manque toujours quelque chose, qu'on n'a pas vu ou qu'on est passé à côté de quelque chose de fondamental.
Et ce qui manque alors, a un nom. C'est de l'ordre de l'esprit, du Divin.
C'est notre dimension spirituelle qui est affectée, une part en nous qui vient directement de Dieu... et qui se retire de nous si nous ne la connaissons pas. Si nous ne regardons jamais en conscience à cette partie de nous-même qu'est l'esprit.
Résultat : Cette part du Divin en nous s'étiole, n'est pas écoutée en tant que conscience morale et en tant que guide de notre existence, de nos choix.
COMME UNE VIE QUI MEURT EN NOUS !
Et quand ce souffle intérieur intelligent sent et voit qu'il n'a plus sa place bénie (bénéfique) en nous, il se retire comme la vapeur s'échappe d'une eau trop agitée par par les chaleurs ou les torpeurs de nos comportements controuvés.
La flamme de l'esprit en nous se souffle aussi comme celle d'une bougie. On meurt alors spirituellement.
L'esprit lui ne meurt jamais - il est éternel. Il nous quitte, et c'est nous qui descendons dans une mort... qui donne ce manque, ce "vide en forme de Dieu" comme en parla Pascal.
On reste comme les animaux, avec un corps spécifique et une âme individuelle. Mais pas plus. Et cela ne permet à personne parmi nous d'être heureux, d'être complet en nous-même.
Car on a été créés pour être une entité tripartite : Comme Dieu est trois en un (Genèse chap. 1, vers. 3), nous avons été conçus pour être une âme dans un corps et avec un esprit.
Si l'âme sort du corps, c'est la mort physique (physiologique). Si l'esprit sort du corps, on meurt spirituellement. Et ainsi, il y a beaucoup de vivants-morts sur la face de la terre... Lire le chap. 2 de la lettre biblique dite aux Ephésiens... Aussi mon témoignage de restauration par et avec Dieu en cliquant sur ACCUEIL.
Et le confinement est à voir comme un temps accordé à ce genre de réflexion profonde... car on n'est pas des animaux.
Parcourez ce blog, il ne manque pas d'articles sur la connaissance de soi et du Réel... avec ses deux versants (formés de l'Incréé d'une part et du Créé d'autre part).
Ici > un guide de prières pour rencontrer Dieu, pour retrouver en lui la réalité et la force de son Esprit, une paix souveraine qui vient de notre relation restaurée avec Lui.
Published by Claude Thé, humanité et spiritualité
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