17 juin 2020
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A l'occasion de cette pandémie coronavirale, ce fut clair (ici en France) que le politique s'est appuyé sur le scientifique, et que le fameux Conseil scientifique, selon une déclaration de son président (Jean-François Delfraissy) a reconnu que des "erreurs d'évaluation initiales" ont pu être commises. Il parle de décisions prises "à la lumière des connaissances actuelles".
QUE COMPRENDRE DONC ?
- Que la somme des connaissances scientifiques acquises et avérées jusqu'à l'apparition du covid n'était pas suffisante pour faire face ;
- Qu'en situation de crise ou d'urgence, il faut apprendre a posteriori, pour une prochaine crise ou urgence semblable... qui ne surviendra pas ou qui sera plus ou moins différente.
Ainsi le covid n'est pas une première en matière d'épidémie coronavirale (grippe dite espagnole en 1918, grippe asiatique de 1956 à 1958, grippe de Hong Kong en 1968...). Ces précédents et les recherches de solution d'alors ne nous ont pas armés pour autant a priori contre le covid-19 ;
- Que la science est donc nettement insuffisante pour faire face à l'avenir, d'autant que cela a clairement été mis en évidence par Edward Lorenz depuis les années 60, ce qui a été appelé théorie du chaos. Elle définit le principe d'imprévisibilité, et donc nous laisse toujours dans l'incertitude quand à ce qui va arriver et quelle capacité on aura ou pas pour affronter les imprévus ;
- Que si les sciences permettent d'obtenir et d'avoir des connaissances exactes, on n'a pas pour autant les moyens pour les appliquer efficacement puisqu'elles sont toujours partielles, incomplètes, et encore limitées par l'homme et ses propres capacités d'interprétation et d'application ;
- Que de fait la solution par des vaccins n'apporte aucune assurance quant à l'avenir.
En conclusion la science ou mode d'approche scientifique des problèmes n'a rien de sûr, ni aujourd'hui ni demain (malgré les espoirs ou espérances qu'on veut se donner que demain on aura, on pourra, on fera...).
ALORS QUE NOUS MANQUE-T-IL ?
On devrait le savoir depuis longtemps !
Il nous manque ce qui permettrait de réagir à temps, de manière juste, face à quelque problème que ce soit qui se présente (anciens ré-émergents ou tout nouveaux).
Il nous manque Celui qui connaît aussi bien le futur que le passé et le présent - étant éternel, c'est-à-dire indépendant du déroulement des choses en temps tel que le produit la limitation de la vitesse de la lumière.
Il manque que nous nous confions en Dieu quand ça va mal... et quand ça va bien (par reconnaissance, en remerciements).
Il manque la foi... qui pourtant est un principe premier, un des moteurs fondamentaux du vivant.
Il manque la profondeur qui permettrait de voir que rien ne peut sortir de rien et que rien ne peut se construire et s'organiser (comme est tout l'univers) par des jeux de hasards et de nécessités.
Il manque entre autre parce que la place de Dieu est tenue par notre orgueil qui veut nous faire croire que sans Lui on peut se développer avec bonheur, faire tout ce qu'on veut sans en subir des préjudices, vaincre les adversités, maîtriser l'avenir, nos projets...
Or les ruptures ne manquent pas - ne manquent jamais - dans notre continuum de santé ou de réussite, de bien-être ou de bonnes relations.
Et si on ne prête pas assez attention aux causalités - qui mettent en relation nos comportements (moraux ou pasn sages ou pas, maîtrisés ou pas...) et des effets tels que le bien-être ou le mal-vivre, la sécurité ou l'insécurité, du bien ou du mal qui nous arrive -, il reste encore la mort dont il est difficile de se dédouaner, qu'il est difficile d'éviter seulement par des pensées philosophiques, par des postures intellectuelles, par l'ignorance ou l'arrogance.
Alors oui, merci covid pour les leçons (nombreuses) qu'on peut en tirer... si on choisit de voir le positif, c'est-à-dire de mettre du sens dans ce que nous vivons.
Et le sens, c'est comme sur la route, il y a des bons sens de circulation, et des sens interdits (dans lesquels s'engager revient à tout rendre dangereux, compliqué et même absurde comme l'a déclaré JP Sartre*)
D'où l'attention que nous pouvons avoir à cette parole assurée que Jésus a prononcée : "Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi."**
Fallait oser ! Non, il fallait surtout être ce qu'il savait qu'il était... Ce que nous avons tout avantage à savoir nous même...
Bonne route pour votre suite d'existence.
_________________
* "L'univers sans Dieu, sans raison d'être, est absurde dans ses parties et dans son ensemble."
** Evangile selon Jean ch. 14, vers. 6
Published by Claude Thé, humanité et spiritualité
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