TEMPS DE FIN,
ET DE RETOURS
Dernier bastion des vérités fondamentales,
L’aile évangélique qui lit et qui vole
Avec celle des Écritures hors d’âge
Est tombée.
C’est la fin amorcée et la chute libre
- Mais de quelle liberté ! -
Qui va s’accélèrer avant de s’écraser
Dans des bains de lait, d'eaux sales, de sangs,
De jets spermiques, d’horreur, de glace
Comme de banquises qui disparaissent
Sous des soleils de plomb,
Nucléaire, viraux ou de mitrailles.
Tombée comme en ces années 30
De sinistre et pesante mémoire,
Quand l’Église luthérienne d’Allemagne refusa,
Sous prétexte que c’était Satan leur producteur,
Les manifestations vocales des dons de l’Esprit-Saint
Qui tentait une ultime fois d’empêcher le pire,
De changer la trajectoire.
Quand la colonne du Temple de la vérité
Se met à pencher plus que de Pise,
Son appui millénaire même risque une nouvelle fois
Les bûchers d’inquisiteurs, qu’ils soient laïcs
Ou religieux.
Ce n’est pas la première fois
Que le meilleur des mondes, plus humain même
Que Dieu, veut établir son empire et son emprise
Sur les masse devenues informes à des yeux
Injuectés de sang ou d’un amour fou, violent,
d’Arrogance, d’égoïsme éhonté, de haine
Et de salivantes convoitises
Qui font érection et sécrétion et éructer.
Le dernier bastion bascule sous la pression
Des forces hostiles au Divin et à notre genre duo
- Que les anges n’ont pas et que certains envient - ;
Et les faits blessent où des faiblesses déjà sévissent
Car il n’est jamais bon de laisser des blessures
Sans soin, qui s’infectent jusqu’à profusion
De pénétrations sales, d’infusions de toutes sortes
De souillures, de fautes non confessées et pardonnées,
De mal inaperçu ou traité par impiété
Par des « grandes personnes » (dit le Petit Prince)
A la fausse jeunesse frivole.
Et las dès lors s’affaisse la charpente,
Le faîte, le faîtage et les fêtes chantées,
L’adoration est tournée en dérision,
On adore le chocolat, tiramitsu ou baklavas…
Mais il se rit de ses adversaire le Dieu vivant !
Le Dieu qui laisse des mystères subsister
Pour qu’on s’exerce à la sagacité
Et qu’on connaisse l’enthousiasme des découvertes,
Des dévoilements, des apocalypses les meilleures.
Dieu est l’instituteur des mystères dont il soulève
Lui-même le mur ou le tissu, quand on ne cherche plus,
Quand on n’a pas trouvé, quand on est écrasé
Comme par ce qui vient sur le monde qui
Ne s’en doute pas, ou si peu.
A genoux encore humbles et fiers soldats et soldates
Que de rien Dieu fit quelque chose,
Comme des roses qui se voient ou se sentent
Et parfois piquent encore.
Attends chrysalide en chemin
Le grand retour de ton preux Chevalier
Sans peur et sans reproche investi de puissance
Dont l’épée aigüe à double tranchant sort de sa bouche
Pour guérir ou occire, pour renverser encore
Les vindicatifs et les marchands de rêves
Qui s’enrichissent, et restaurer l’ordre
Menacé par un chaos... qui ne l’impressionne pas.
C’est un peu hermétique, tout ce qui vient de Dieu,
A la fois simple à croire et impossible à recevoir
Ou à vivre, sans qu’il soit là ;
C’est différent de la ténèbre qui elle est occulte,
Aux symboles troublants autant que séduisants,
Bientôt toute éventée, précipitée et réduite
Singulière et plurielle en trois esprits impurs
Semblables à des grenouilles : telle est la force
Devant Dieu « du Dragon, de la bête et du faux prophète ».
Alors sans peur face aux imperfections
Comme face aux tensions, allons !
Car c’est pendant sa marche que le juste
Renouvelle ses forces, et les vieillards même
Rajeunissent comme l’aigle quand les jeunes gens
Attablés jour et nuit à des écrans et à leurs idoles
Se fatiguent à ne plus savoir que faire.
« On me crie de Séir : Sentinelle, que dis-tu de la nuit ?
Sentinelle, que dis-tu de la nuit ?
La sentinelle répond : Le matin vient, et la nuit aussi.
Si vous voulez interroger, interrogez; Convertissez-vous,
et revenez. »*
…Ce qui ne se fait pas sans notre adhésion,
Consentement et action,
Mobilisation.
* Ésaïe 21.11,12
C.T. mars 24
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