"Quand on interroge le passé, il répond Présent !"
Sacha Guitry
C'est le 31 octobre 1517 que le moine et ermite augustin, maître es Arts, docteur et lecteur de la Sainte Théologie, Martin Luther, publiait sur la porte du château de Wittemberg ses 95 THÈSES, notamment dirigées contre la pratique simonieuse (simonie : trafic de biens touchant au divin) des indulgences papales*.
Un fait local qui aurait pu rester mineur, mais son intégrité est telle que l'Esprit de Dieu atteste, soutient et démultiplie sa démarche, des plus courageuses, et par ce petit feu va embraser la chrétienté enlisée, et bien au delà.
Dieu a suscité ce moine authentique en lui-même dans sa quête d'une paix non factice avec le Ciel, en lui révélant que ses fautes et sa culpabilité d'homme pécheur ne se résolvent pas dans les mortifications et autres bonnes oeuvres qu'il peut déployer pour plaire à Dieu, mais fondamentalement dans la foi - sa foi ! - en l'oeuvre parfaitement accomplie (crucifixion) pour lui, par et en la personne de Jésus-Christ.
C'est une révolution formidable qui fait que le christianisme est bien moins une religion qu'une relation qui s'établit avec Dieu par une foi toute personnelle en ce Christ mort comme victime expiatoire suffisante pour obtenir le pardon des péchés, potentiellement de tous les hommes, et l'accorder effectivement à celui/celle qui croit en ce Sauveur.
Cette disposition de Dieu apparaît donc comme bien plus excellente que les formes proprement religieuses de piété où la grâce s'obtiendrait par des œuvres personnelles, quelque mérite ou autres pratiques prétendues propitiatoires.
Luther ouvre il y a 500 ans, la porte à une restauration de la vérité évangélique primordiale changée au fil des siècles par des hommes largement soutenus par Satan en des mensonges éhontés.
Il en résulta un chamboulement planétaire aux effets encore actifs aujourd'hui : une libération des croyants de contraintes (jougs) artificieuses, sans rapport avec le message christique et les écrits des apôtres.
D'où une formidable promotion de la conscience personnelle, ainsi qu'une dynamique économique sans précédente. D'autant plus large et profonde que ceux qui embrassent ce retour aux sources sont
- très nombreux (presque la moitié de la France au XVIIe siècles dont beaucoup de seigneurs, entrepreneurs et notables),
- et de plus persécutés par les instances en place, qui se sentent menacées et dispersent de diverses manières les transfuges, véritables convertis à Christ, en divers horizons, des Pays-Bas jusqu'au continent américain et l'Afrique du Sud notamment.
On peut voir une synchronicité comme seul Dieu peut en organiser au sujet de ce réveil spirituel à l'ampleur jamais égalée, avec
1 - la découverte de l'imprimerie à caractères mobiles par Jean Gutenberg, dont le 1er livre imprimé est la Bible à 42 lignes en deux colonnes achevé en 1455. Ce qui l'anima se trouve en cette parole de l'inventeur : "Donnons des ailes à la vérité".
Le temps de roder et améliorer caractères typographiques et presses, et voilà que
2 - Christophe Colomb rend le continent du Nouveau monde plus accessible et attractif que l'Inde ou l'extrémité sud de l'Afrique - où s'installeront au XVIIe siècle des réformés hollandais et des huguenots français.
Le premier voyage de Colomb est retenu par l'historiographie de la civilisation occidentale comme l'événement majeur marquant le passage du Moyen Âge aux temps modernes (1492).
On peut dire la même chose de l'imprimerie.
3 - Et puis c'est Martin Luther (1517), quand tout est prêt pour faire de sa lutte contre la corruption spirituelle, pour la vérité, les vérités divines révélées, un ensemencement d'ampleur planétaire...
Quel dommage que les leaders catholiques n'aient pas eu, et n'ont toujours majoritairement pas "l'amour de la vérité" - dont la Bible dit qu'elle est condition pour le salut de l'âme -, qui aurait fait, au lieu d'un schisme (de plus), un tsunami de grâce autrement plus bénéfique aux populations de la terre que ce qu'ont été à la suite les colonisations impulsées par des chefs politiques ou religieux irrégénérés...
La célèbre formule née depuis cinq siècles de ce retour aux sources est :
- L'Écriture seule
- La grâce seule
- La foi seule.
il fallait alors trancher avec les hérésies.
De manière plus détaillée, on peut dire aujourd'hui :
- L'Écriture seule... mais pas sans le Saint-Esprit ;
- La grâce seule... mais pas sans justice et justesse ;
- La foi seule... mais pas sans ses œuvres ;
C'est de ce temps que l'accès à la Bible prise comme Parole révélée de Dieu - "qui fait de chaque protestant un pape la Bible à la main" a permis les changements moraux et économiques les plus spectaculaires, donnant à l'Europe, puis l'Amérique du nord, des avances intellectuelles et technologiques considérables.
Pour ma part, devenue athée par l'influence de la culture matérialiste, Dieu est venu me chercher dans une impasse en me disant notamment "Lis la Bible, lis la Bible", et plus tard "Je t'enseignerai moi-même". D'un coup mon existence est devenue autre, apaisée, guérie de diverses manières, et si cela n'empêche pas des épreuves de nous atteindre, c'est en moins grand nombre, et pour en être sortis plus fort par notre Dieu.
Et vous, êtes-vous déjà dans cette grâce de Dieu qui change si radicalement la vie ? Si oui, témoignez-en en toute vérité.
Si ce n'est pas encore le cas, ne laissez pas passer un jour de plus sans connaître les effets de la grâce divine manifestée au travers de la foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus le Sauveur. Pourquoi rester avec des fautes, des péchés, offenses, tromperies, délits, blessures... qui plombent votre existence, quand Jésus a déjà payé pour que nous puissions être pardonnés, libérés, et repartir comme à neuf !?
"Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle.17 Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu'il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui.18 Celui qui croit en lui n'est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu."
Guide de prière
Et la gloire à Dieu seul, dans son unité et sa diversité.
Soyez béni-e.
Chant IMPACT Sola Gratia
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* Des pratiques douteuses, non scripturaires, avaient déjà été dénoncées un siècle et demi plus tôt
- par John Wyclif (1320-1384) en Angleterre, qui déclarait que seul un homme en état de grâce peut légitimement exercer une autorité ecclésiastique (ce qui était souvent loin d'être le cas !), sa sainteté intérieure devant fonder sa légitimité à l'exercer.
- et par Jan Hus (1369-1415), théologien et universitaire tchèque devenu réformateur contre l'oppression catholique, impériale et allemande.
Les Tchèques ont fait de lui un héros national : son supplice, le 6 juillet, est commémoré par un jour férié. Il compte au nombre des martyrs de la pensée. (L'Église Catholique a amorcé une forme de réhabilitation en 1999).
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