J'ai un arbre.
Est-il très beau objectivement,
Comme je le trouve subjectivement ?
C'est un tamaris
Au feuillage doux et si fin
Qu'il forme comme des taches
De peinture impressionniste bruissante
Vert tendre en ce début d'août
Et rose clair quand il fleurit.
J'ai envie de l'écrire,
Comme une représentation vivante
De celui qui l'a conçu, si magnifique au dehors
Et en dedans.
Il est tortueux de tronc
Et si élancé par ses branches ployantes.
Il est comme s'il ne faisait rien
Et ainsi il apaise.
Il me donne de la fraîcheur
Par son ombre ocelée et il respire
Échangeant avec moi pour le bien des deux
Oxygène contre dioxyde de carbone.
Il pompe aussi ;
Ô pour pomper il pompe,
Sans le moindre bruit, plus fort
Qu'un moteur de machine, plus haut
Que le toit d'une haute maison.
Ingénierie si magnifique
Qui passe inaperçue
A l’œil asservi par nos occupations,
A nos palabres, pensées et rêves absorbants,
A tant de connaissances qui voilent
Plus qu'elles n'aident.
Et je ne vois pas tout ! Je sais,
Et le regardant je rêve, de le voir un jour
Sous l'aspect vibratoire quantique des particules,
Attachées relativement, aux dessins des formes
Et couleurs, au dessein qu'il expose,
Réalise et poursuit
Selon la plus Haute Sagesse
Que l'être que nous sommes jamais
N'égalera.
Je crois qu'ainsi se miraient l'un dans l'autre
Le premier couple, chacun mu mais habillé comme l'eau
Quand elle est paisible et renvoie mille et un éclats du soleil,
De la lumière irisée de leur esprit baignant leur âme,
Leur innocence, de l'amour paternel du Ciel,
S'aimant et aimant tout en retour
Sans questions !?...
Attention ! Si nous manquons
Comme eux d'une saine curiosité !...
Plutôt donc que de vouloir toujours réformé,
Ouvrir des boîtes de Pandore ou de Schrödinger,
Changé tout comme si tout le monde était trop mal fait,
Je me dis (écologique sans le mot
Mais dans l'âme)
Combien on gagnerait
A mieux voir ce qui est, et comment
Bien sûr, mais surtout pourquoi, et pour quoi et par Qui !?
Prodiges simples et si complexes
Qui marchent pas si mal
Depuis si longtemps,
Plein de sens pour qui voient
Émerveillés d'être témoins et acteurs
Avant d'être facteurs ;
Avant d'être les plus sombres
Apprentis-sorciers,
Du fait de notre liberté,
Incomprise et
Gâchée.
Si je lis un livre où quelqu'un se raconte, il ne m'en faut pas plus (si je ne me réfrène) pour que des mots me viennent... et voilà !
D'UN DRAME AU CIEL
J'ai été grand et beau
- Bien que mal dans ma peau,
Timide et assurément fourbe
Pour ne pas m'enliser dans les tourbes
De la vie, les poids lourds des existences
Dont je ne saisissais pas l'essence.
Comme Sartre qui pensait beaucoup,
Moi qui ne pensais rien du tout,
Je n'avais bien vite que l'attrait des minois
Des femmes pour moteur, par ce qu'on en voit,
Mon travail que j'aimais mais déjà routinier
Ne soutenant plus assez vif mon intérêt.
Mais à trop grandir et prendre sans aimer
On tient bien moins les équilibres,
On tombe sans le voir, bien qu'on soit alertés ;
On se condamne quand on se veut trop libre.
Accident, maladie grave, ou quelque autre rupture,
Divorce, licenciement, EMI sont de cet acabit,
Claque, tuile au corps ou sur un coin de la figure
Pour réduire les geysers nés de nos mal-envies.
¤
Mais c'est là le miracle, tout le surnaturel
Dont notre naturel affleure les mystères :
Alors que je bascule, bousculé, une main du Ciel
M'attrape et investit de paix ma sombre terre !
D'un coup je suis changé : Dieu est là !
Il m'ouvre à son regard et descend son amour,
Le blessé tout à coup qui frôla le trépas
Est en fête, transporté pour un temps et toujours
Dans le versant caché où demeure la Lumière.
Ainsi le Dieu qui est – le vrai - à part de nos idées,
Sagesses ou religions, visite nos misères
Quand on sait rester humble ou quand on est cassé.
Mais c'est possible aussi, avant d'être amoindris
De pouvoir s'arrêter par notre volonté,
De s'asseoir sans écran, en retrait, hors soucis,
De prendre à notre temps ce qu'on veut nous voler.
Jésus comme son Père dit Chercher c'est trouver
Si on cherche de tout cœur, pour savoir si c'est vrai,
Bousculant préjugés, culture et incrédulité.
Et s'il arrive – c'est fort probable – la culpabilité,
Le sentiment d'avoir des choses à arranger,
C'est déjà sa Lumière qui se fait sur vos fautes ;
Demandez-lui pardon, confessez vos péchés
Il vous libérera pour une vie plus haute.
Saviez-vous ainsi qu'on peut passer
D'un drame, abaissé-e, ou de notre humilité
Au Ciel divin déjà – sans passer par la mort ! -
En voulant autre chose, en avouant nos torts
En croyant qu'ici-bas déjà l'éternité
Par nos cœurs, a son entrée.
Osez !
Je viens de parcourir deux livres qui ont plus d'un siècle - sur La bonne souffrance et Beethoven -, dont l'écriture châtiée, la paix et les contenus ont rouvert en moi la veine par où coule (si je m'y prête) quelque flux poétique.
D'où cette
EFFUSION DU CŒUR RÉGÉNÉRÉ
Si Dieu ne m'eut venu chercher,
Je ne sais dans quelle mouise je serais.
Aujourd'hui je comprends, je saisis le sens
Des frivolités malignes et de l'essence.
Aussi je marche à contre-courant
Libre de ne plus juger constamment
- Calomnier, critiquer, mentir, médire... -
Laissant la place à écouter, compatir, bénir.
Réussissant certes mais sans soins suffisants
Pour mes proches et pour moi ignorant,
J'étais dans la lourdeur des atomes,
Mort plus que vif malgré mes sommes
De courses, d'envies et d'acquis de ce monde...
Quand mes particules furent changées en ondes*.
Depuis j'apprends à nager - ce n'est pas naturel -
En ici-bas dans les remous et dans l'éternel
Dont la barrière fut levée et la porte ouverte
Par Jésus, par sa croix, par sa vie offerte
A ma foi:
J'ai cru et je crois.
Mes péchés sont pardonnés, Comprenez-vous
Ce mystère, cette justice imméritée, la connaissez-vous ?
Et je cherche actif toujours plus permanent
Pour mon cœur cet amour que Dieu est tout le temps.
ALGDDV Soyez aussi béni-e
_______________
* Clin d’œil à la physique quantique... qui informe tellement sur Dieu.
La terre et le ciel gris ou bleu La pluie, les vents, les flocons qui font neige, N’est-ce pas Dieu* !?
Tant d’oiseaux qui font leur nid, et les fleurs et l’abeille, Les rivières, les roseaux, le fayard ou le chêne, Oui c’est Dieu !
Et la fonction de reproduction, et d’élimination ? La respiration, un cœur qui bat, un cours ou un métier Qui s’apprend ; un esprit curieux, la poésie, Les lois de la physique et les mathématiques, Oui c’est Dieu !
un œuf minuscule, fécondé d‘ailleurs, qui devient un zygote Puis un embryon qui, s’il vit, devient une larve ou un fœtus, Qui, s’ils vivent, deviennent une chenille ou un bébé… Chiot ou hérisson nouveau-né trouvant, les yeux encore fermés, Le corps chaud et les tétines de la maman, C’est encore Dieu !
Les feuilles qui poussent en bas et les racines en haut - Non !? - Et pourquoi le contraire, n'importe comment on met la graine !? Racines qui mangent et boivent la terre Et feuilles respirant C02 avec bonheur, Oui c’est Dieu !
Les atomes aux noyaux si durs Et les électrons si véloces et qui dansent Comme les notes de musique sur une partition, La voix qui parle et la voix qui chante, C’est toujours Dieu !
Le musicien, le sculpteur, l’enfant qui marche, Le petit chat qui miaule pour qu’on ouvre la porte, Le travailleur habile, ceux qui s’interrogent, Toujours Dieu !
Les étoiles qui naissent et deviennent trou noir Par où la lumière change de côté du décor ; Les galaxies qui nous fuient toujours plus loin Vers l’instant T de leur création !? Le soleil qui nous trompe bien En se couchant et en se levant (sans jamais bouger) ; Et les photons qui nous tombent dessus Et qui passent où, une fois un corps rencontré ?… Qui d’autre que Dieu !
Et toi qui lis, si loin si loin d’être un singe, Sans ancêtre commun - même si parfois la forme... Juste pour nous garder tous dans l’humilité -, Oui c’est Dieu !
Toi qui peux penser par toi-même et que certains Veulent tromper (comme le soleil par l’apparence), Te remplir d’idées fausses, de préjugés, d'un savoir pas prouvé, Secoue-toi, assieds-toi et revois leur copie, Oui Dieu le veut !
Où donc sont les chaînons qui manquent toujours à l’évolution ?... Les preuves que de l’inerte est sortie la vie ?... Des hasards associés à des nécessités auraient-ils pu sans nul a priori Répondre assez vite aux besoins vitaux toujours pressants En créant des réponses au fur et à mesure à bon escient ?... Quand la réalité montre partout des fonctions finies Et ô combien des potentialités ! Adaptation, forces réparatrices, immunités, Et même des plantes médicinales, Oui c’est Dieu !
Et les sentiments nobles qui nous tombent dessus, Et nos luttes pour en défendre les effets, L’amitié, solidarité, imagination, intuition, synchronicité, miracle ! C’est de Dieu* !
Et vois que la liberté n’a pas que du bon ! Mais qu’elle est là pour qu’on soit responsable de nos choix Entre le bien et le mal, entre le vrai et le faux... Alors oui, assieds-toi et revois ta copie ! Oui c’est Dieu… qui te le demande !
Les psaumes sont initialement des chants* dont les tournures poétiques des paroles se perdent quelque peu lorsqu'on les traduit. Mais cela n'ôte rien à la valeur ce qui nous est apporté là par des textes qui sont les plus anciens et les mieux conservés dont l'humanité dispose.
Dans ce psaume, on peut remarquer combien le roi David est comme nous un être en construction et en devenir. Parmi les personnalités connues de l'antiquité, il est un des rares à s'être autant approché de la connaissance de Dieu et de soi. Et de la sorte de la question de notre besoin de réconciliation et de trouver la paix avec le Créateur, c'est-à-dire la solution satisfaisante - qui tient à la fois de Dieu et de nous - apportée à cette problématique dont aucun de nous n'est exempté. Dans ce psaume des éléments de connaissance qui peuvent et devraient encore nous faire réfléchir...
N'est-ce pas capital de le savoir, pour que nous ne nous laissions pas entraîner à nous quereller entre humains, à nous déchirer, diviser, pendant que les entités invisibles qui nous poussent dans ces situations de conflits s'excitent et se marrent de nous voir si naïfs, ignorants, et par eux rendus plus méchants encore que nous ne sommes !?...
Que ce Dieu éternel de David, vous enrichisse de sa grâce pour que vous connaissions quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur de son amour... tenu en réserve pour vous...
__________________ *chants (ou cantiques) dont les musiques ne nous sont pas parvenues, ce qui n'est sans doute pas un mal, vu à quel point les styles musicaux évoluent et se démodent régulièrement. Il n'en ait pas de même des paroles inspirées, aux contenus persistants et d'une actualité sans cesse renouvelée.
C’est la pagaille, On pagaie pas gais déboussolés, on se heurtent - to hurt - canailles Et ripailles tout confondus, fondus, paumés Qui croient croa croa koi ? Que le réel c’est le bordel !? Qu’c’est faire entendre sa voix - Exsangue, épurée de spirituel Exempte de pensées révélées - seulement pleine de matériel et de virtuel !?
On avance sans filets, mignons grimés ou filles Trop belles, ne rimant plus déjà très jeunes avec pucelle, Errantes, déchues, déçues des Che de Paco Tille, Tous invités : Fêtons la fête, la fête ! ces faîtes de drôles de libertés Dans des parfums hauts et sueurs mêlés le soir L’haleine fétide en matinée, cassés, glissés D’hilarité alcoolisée à des torpeurs, angoisses, ô désespoir.X
Pagaille, Mais toi pagaie ! Laisse Les jeunes et vieux nantis, aliénés désormais aux lits, Aux apparences d'écran, aux désirs nus qui les pressent, Les poussent aux délires, aux délits - vus mais pas pris -, Quand les abus de tous côtés nous ont eus, Quand le pouvoir s’en mêle, s’emmielle et s’enfuit Sous l’œil triangulé goguenard du Shatan qui - vaincu pourtant par Christ - impose encore ses vues et poursuit Sur la terre ses méfaits, crée l’horreur ou séduit et rit De ses démons : Ensemble ou en contre, eux se jouent d’hommes, de femmes, D’enfants privés de Dieu, trompés, violés, déjà morts à la vraie vie, Inconscients qu'ils existent, et sont eux-mêmes des âmes.
Toi pagaie, conscient-e d'être une flamme, Qui pourraient brûle - au lieu des feux profanes Des chairs chauffées et des esprits démonisés, Au lieu des énergies pulsives insanes - Du feu de l'amour sain de Dieu.
L’humain tomba dans un abîme Quand il mangea sans précaution un fruit qui soudain est un crime Qui plombe ses générations.
Depuis on cherche à remonter De cette sombre aliénation Qui lie nos mains et nos pensées Jusqu’à déranger la raison.
Par toutes sortes de magie Ou du côté de la science, Dans la peur ou par des oublis,
Insuffisant, aveugle et nu, Chacun cherche à taire la conscience Qui crie muette : Dieu où es-tu !?
CT Retrouvailles 28-08-18 ALGDDV
¤
DEVENIR
Si d’aventure par la plume je savais écrire un peu de ce qu’on m’apprenait - Plus que de ma substance encore inerte, à naître par les rayons du ciel le plus haut -, je ne savais pas pour autant Le sens des mots ni des mouvements qui me faisaient bouger. Bouger, m’irriter, désirer, transpirer sur un corps livré ou à travailler (assembler, démonter, développer, casser, refaire...). Animal-mécanique, aperçu Descartes ! Et l’homme donc !? Quand primaires les instincts nous meuvent, les réflexions se réduisent à des réflexes automatisés, conditionnés, formatés, Par on ne sait quoi, par on ne sait qui, en soi ou du dehors !
La plume – aujourd’hui les doigts sur un clavier – trace des lignes venant du cœur, d’un intérieur dans lequel d’abord sont Des passions, que même la raison ne saura jamais dompter ; Des savoirs produisant des pensées, orientées, culturées bien plus qu’objectivement personnelles. Et selon la culture, qu’est-ce que je et tu deviens ? Un esclave d’un travail ou d’une œuvre quelconque !? Un accro des aides sociales (qui créent une nouvelle caste intermédiaire) !? Un SDF, un religieux hypocrite, un athée fuyard, un tueur en série ? Un féru, un mordu ou un chamallow d’émissions télé qui me font rêver D’une vie qui n’est pour moi que par ce biais ! Une vie qui n’est pas la mienne - Que je délaisse, dont je ne me soucie pas de comprendre le sens, La raison d’être, et la finalité !?
Car voilà une existence qu’on a en prêt, qu’il faudra rendre, avec le compte de ce qu’on en aura fait. Car d’où vient la vie ? Et les parents des parents... Jusqu’à la source de toute vie, des étoiles, de l’univers, des atomes Si bien organisés, et modulables, si petits mais si plein de forces inside Et qui s’assemblent pour donner des formes, offrir des couleurs et des vies qui foisonnent, joyeusement ou tristement... tant que l’homme et la femme Et l’enfant n’apprennent pas la vraie écologie ! La vraie économie (du Réel), Ce que sont vraiment leurs personnes, leurs fonctions, leurs pouvoirs, Surtout leurs défauts ! Leurs fautes, leurs sombres insuffisances ! Ignorants, contribuant à laisser les contractions de l’enfantement du monde devenir plus douloureuses... Au lieu de trouver en Dieu le moyen efficace de n’être déjà plus de cette généalogie sans pouvoir réel, dominée, souillée, Perdue. N’être plus de cette génération adamique tombée.
Comment ? Hé Hé !* Comme Abram devint Abraham et Saraï devint Sarah… Comme Yeshoua est devenu Jésus et Issa... Toi donc, deviendras-tu, Écriras-tu de ta plume trempée dans le sang rédempteur, dans ton cœur, Avec lui, le projet bienheureux éternel de Dieu ?
Claude THÉ - 30-08-18 - ALGDDV
______________ * Le Hé est une lettre de l'alphabet hébreu qui correspond à l'Esprit de Dieu (la Rouah). C'est ce que Dieu accorde à Abram pour le changer fondamentalement en Abraham, et à sa femme Saraï pour la changer profondément en Sarah...
L'histoire de ces animaux a-t-elle un rapport avec la nôtre ? C'est bien certain, et c'est la pensée du poète fabuliste que par ces images nous nous comprenions mieux nous-même, ici aussi en tant que communauté.
LES ANIMAUX MALADES DE LA PESTE
Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom) Capable d'enrichir en un jour l'Achéron, Faisait aux animaux la guerre. Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés : On n'en voyait point d'occupés A chercher le soutien d'une mourante vie ; Nul mets n'excitait leur envie ; Ni Loups ni Renards n'épiaient La douce et l'innocente proie. Les Tourterelles se fuyaient : Plus d'amour, partant plus de joie. Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis, Je crois que le Ciel a permis Pour nos péchés cette infortune ; Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux, Peut-être il obtiendra la guérison commune. L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents On fait de pareils dévouements : Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence L'état de notre conscience. Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons J'ai dévoré force moutons. Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense : Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger. Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi : Car on doit souhaiter selon toute justice Que le plus coupable périsse. - Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ; Vos scrupules font voir trop de délicatesse ; Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce, Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur En les croquant beaucoup d'honneur. Et quant au Berger l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux, Étant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire. Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir. On n'osa trop approfondir Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances, Les moins pardonnables offenses. Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins, Au dire de chacun, étaient de petits saints. L'Âne vint à son tour et dit : J'ai souvenance Qu'en un pré de Moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net. A ces mots on cria haro sur le baudet. Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit animal, Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal. Sa peccadille fut jugée un cas pendable. Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! Rien que la mort n'était capable D'expier son forfait : on le lui fit bien voir. Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Jean de la FONTAINE (1621-1695)
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La peste parmi nous tous, c'est ce que la Bible appelle "le péché" ; une propension, une tendance marquée à ne pas réussir ce qui serait essentiel ; à devoir laisser "en plan" des projets ou des réalisations qu'on doit quitter ; à vivre avec difficulté nos relations les plus obligées, bref tout ce qu'on connaît chacun et chacune qui fait que le bonheur nous échappe facilement et que les malheurs nous atteignent sans exception.
Et face à tout cela et à la mort - qui en est un effet et un terme dans la dimension corporelle - il fallait, comme c'est illustré par la fable, une solution : quelqu'un qui prenne sur lui la cause et les effets du mal, un bouc-émissaire. C'est la place qu'accepta de prendre Jésus pour nous aider dans nos difficultés immédiates et pour que nous - notre moi-je, notre personne dans sa dimension psychique, nous en tant qu'âme - ne mourrions pas éternellement. Ce que la Bible dit ainsi : "Car le salaire du péché, c'est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur."
Le Dieu de la Bible parle, et ceux qui croient en sa personne entendent comment il parle, "tantôt d'une manière, est-il écrit dans le livre de Job, tantôt d'une autre".
Voici une de ces manières.
LAISSE-TOI TROUVER PAR MOI - Éric CÉLÉRIER
Entends-tu ...?
Ce sont les battements de mon cœur à la porte du tien.
C'est ma voix qui t'appelle, qui t'appelle à être mien(ne),
C'est le son du ciel qui touche la terre de ta vie.
Tu penses être perdu(e)...?
Alors, laisse-toi trouver par moi.
Permets-moi de t'envelopper de mon amour.
Laisse-moi être ton refuge, ton abri pour toujours,
Sur les reliefs de la terre ronde Par des chemins ou sur des ondes Sur la trame du temps qui avance, J’imprime ma vie, j’en fais une existence Qui court trop vite ou à tâtons En mode essai, en mode brouillon.
Elle se transmet sans qu’on l’apprend La vie qui vient et qu’on prend Comme le chien sa pâté Comme on ouvre la télé Comme la chatte a ses chaleurs Le perroquet ses couleurs ?
En mode essai je m’suis planté Mon cœur deux fois fut brisé, Ça se répare mais pas vraiment Comme quand on s’casse une dent Ou qu’on s’abîme la figure, Les fêlures ont la vie dure.
Et puis Jésus est venu !* Me délivrer de mes verrues, Jetant au feu tous mes brouillons, Brûlant mon cœur de sa passion, Il transforma le laid en beau Pour que j’imprime en mode photo.
Il n’y a pas de mode standard, Pas plus qu’il n’y a de hasards Qui gouvernent les univers. Qu’on l’écrive en rouge ou vert En sépia, rose fluo ou terre de sienne La vie donnée qu’on se fait sienne
N’est encore rien sans le bleu ciel Qui vient d’En-haut riche en pixels, Pour nous donner en mode photo Lumière d’appoint, cadre nouveau, Ombre éclairée, des équilibres Et vérités qui rendent libre.
Ne restons pas en mode confus Dont les standards nous laissent perdus Loin de la paix, hors du réel Dont l’essentiel est éternel. Quand Jésus vient Révolution ! Par lui arrivent les meilleurs dons,
La grâce du Ciel par le pardon, Le repos dans nos excursions, Son Esprit-Saint écrit nos noms Au livre de sa rédemption Et nous conduit par vaux et monts À La Maison.
C.T. - ALGDDV - 25-07-18
Avec Jésus y a pas photo, C'est retouché pour mode photo ! Envoyez-moi la vôtre, comme un cadeau, Avec vos mots.
Bénédiction.
_____________________ "sans qu’on l’apprend" est une faute volontaire, pour mieux dire que nous écrivons nos vies en y faisant des fautes.
:
Un après-midi Dieu fait irruption dans ma vie! Rien de violent, mais avec une force de persuasion telle que d'un coup JE SAIS ! Dieu existe !!! C'est ici mon cheminement depuis ce 1er instant... aussi pour faciliter le chemin à qui cherche le sens de son existence et/ou se demande : Dieu existe-t-il vraiment !? Des questions et réponses dans les domaines de la connaissance de soi, de Dieu, du Réel, Jésus-Christ, spiritualité(s), psycho, philo, actualité... bref, un blog qui englobe des Essentiels ☺ Soyez béni-e.