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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 15:06
ACTU : J'ai participé à mon 1er CAFÉ-PHILO....


Parce que le thème m'avait attiré : CORPS ET ESPRIT.
Il faisait suite à un film (pas vu mais dont j'ai eu suffisamment d'écho) où un curé soudain se dévergonde et sans plus de limites se met à baiser tous azimuts parmi des gens qui font de même.


EXPOSÉ
Le maître de ce café-philo (qui se déroule dans une médiathèque), très favorable à "la libération de la chair", cite rapidement Saint-Paul pour appuyer sa thèse, montrant son peu de connaissance de cette source (confondant notamment confession et nouvelle naissance), tournant en dérision deux passages du Nouveau Testament (de la lettre aux Galates), au grand plaisir de beaucoup dans l'auditoire (petits gloussements maîtrisés).
Je passe sur Augustin qu'il a aussi été mentionné, mais sans rien ajouter d'intéressant, dans l'ignorance ou l'oubli de sa pourtant spectaculaire et interpellante conversion.

Il parle ensuite de "l'impératif catégorique" de Kant : "Agis de façon telle que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans toute autre, toujours en même temps comme fin, et jamais simplement comme moyen."
Il cite encore de Nietzsche une réflexion qu'il pense profonde par positive "Ce qui ne te tue pas te rends plus fort." En ayant l'honnêteté de dire que par ailleurs une jeune philosophe atteinte d'un mal qui la conduit lentement vers la mort (Carole??? ???) a pris à partir de son mal le contre-pied de cet aphorisme, dans un livre disant que son mal qui ne la tue pas la rend de jour en jour plus faible, et non plus forte.
Pour ma part je pense à la fin misérable de Nietzsche, généralement méconnue et pour moi conséquence directe de son fameux (affreux, pour lui d'abord) : "Dieu est mort" (qui bien sûr est glissé là mine de crayon). L'homme qui pensait mieux faire que Dieu un surhomme, a fini dans une aliénation croissante, qui lui a valu de passer les dix dernières années de son existence dans un établissement psychiatrique (on disait alors asile d'aliénés ou asile de fous), finissant muet "dans un état végétatif". Je le dirai partiellement plus tard dans le débat.

Descartes aussi est cité, avec ses animaux-mécaniques, dont il distingue quand même l'homme, capable de réfléchir et de faire des choix malgré et parmi des passions à maîtriser.
Enfin, en orateur complet notre mentor en vient aux dernières avancées scientifiques qui disent, par l'opposition qu'on peut faire en informatique de ce qui est Hardware (système dur d'exploitation) et Software (logiciels), que nous sommes bien ainsi fait d'un corps - dur - et d'un esprit, celui-ci nous renvoyant à la vue de Platon quant au monde des idées.

DEBAT
Pour l'heure on arrive au débat qui commence par quelques éloges sur la libération sexuelle, notamment des femmes intervenant. Bientôt je peux prendre la parole et veut cadrer le thème sur la notion de notre identité, de Qu'est-ce que l'homme en réalité ? Je dis qu'après des expériences spirituelles déterminantes, qui d'athée que j'étais ont fait de moi un croyant, j'ai étudié la Bible (qui a été citée) et revient sur la confusion qui a été exprimée, où la chair a été réduite au corps physique, l'esprit devenant indistinctement âme ou esprit.
Or "la chair" selon la Bible c'est nettement le corps ET l'âme (qui en est une émanation, terrestre donc) avec ses travers, ses dérèglements, ses déviances et ses problématiques (que l'orateur a cités en faisant rire le public - Galates 5.19-21). L'esprit étant par ailleurs la part que Dieu accorde à l'homme par exception avec les animaux.
Dès que je prononce le mot Dieu l'assistance se met à bouger et presque en effervescence puisque plusieurs s'en vont ! Le maître de cérémonie me dit qu'on n'est pas là pour parler religion et me coupe la parole.
Après quelques échanges d'auditeurs bien dans la ligne qui doit être tenue, un jeune enhardi par mon intervention parle dans le même sens que moi, revient à la Bible, et le débat s'approfondit un peu, en tout cas devient un débat.

Mais comme ça brasse de droite et de gauche dans la chaloupe, certains brandissant la bannière - ou le joker - de la laïcité pour qu'on s'en tienne à ce qui les intéresse (l'affirmation que la liberté de disposer de son sexe comme, quand et avec qui on veut est une vraie libération). L'orateur rappelle quand même que la laïcité c'est l'acceptation de l'expression de toutes les religions, quelqu'un disant qu'on n'est pas sous un régime athée.
Un voisin de chaise veut me tenir dans les cordes en disant que ce que je dis n'est qu'une opinion personnelle. Je l'invite à méditer sur l'affaire DSK qui montre comment par une sexualité débridée on peut arriver à une addiction terrible et non à la liberté.
Notre philosophe est amené à revenir sur un aspect intéressant du film - intéressant car il est toujours heureusement possible de trouver une bonne chose... même dans un malheur. Il s'agit que les pratiques sexuelles (la chair dans sa dimension physique) ne collent pas avec l'amour (sentiment non étranger à l'esprit) qu'une des protagonistes éprouvait pour quelqu'un qui avait un autre centre d'intérêt qu'elle.
Et ça c'est primordial ! Je lève le doigt pour demander encore la parole, désireux de dire qu'en grec - puisque lui aussi l'indique à propos de certains mots - on a 3 mots différents pour parler de l'amour : l'amour-éros au plan du corps ; l'amour-filéo au plan d'affections particulières (amour filial, amitié) ; et l'amour-agapé qui est l'amour divin, qui ne fait acception de personne... Cette clarification peut être utile pour distinguer dans quelle confusion on peut se trouver faute de connaissance et de réflexion sur les évolutions de mœurs. Mais le président de séance ne cherche pas spécialement à me voir ou m'entendre encore, et je renonce... sans le moindre mauvais sentiment envers lui.

Ma femme intervient aussi, approuvant ou appuyant qu'on peut quand même dans un tel débat et plus généralement dans notre pays apporter une parole de croyant. J'arrive à préciser que je distingue très nettement la spiritualité de la religion - qui pour moi peut puer - et qu'il ne faut pas que nous jetions le bébé avec l'eau (sale) du bain.
Ma femme cite à qui l'entend une de mes anciennes trouvailles qui plaît à quelques-uns et en défrise d'autres : "A l'origine de toutes nos maladies il y a une crise de foi." Et elle lance, je trouve un peu lourde dans son insistance, une interrogation immédiatement suivie de sa réponse :
- Est-ce que vous croyez au hasard ?...
"Le hasard, c'est la signature de Dieu quand Il veut rester incognito."
(Je lui reprocherai pendant le retour de n'avoir pas dit que c'était de Einstein, ce qui aurait (peut-être) donné plus de poids à cette parole).
Un échange s'amorça aussi dans mon dos où un homme me reprocha mes affirmations, comme si je savais ! Je lui ai répondu que c'est parce qu'ON PEUT SAVOIR, concernant la réalité de Dieu comme de toutes autres choses, et je l'invitai à chercher, à chercher par lui-même.
Plus en arrière voilà qu'on arrive au doute, au temps que manière intelligente bien développée par Descartes pour aborder le monde.
Quand je peux dire un mot, forçant un peu le passage, je dis qu'il serait bon de lire soi-même son Discours de la méthode où il précise à plusieurs reprises que Dieu doit être exclu de cette méthode ne faisant pas partie des réalités créées.
On me dit - Bien sûr, il avait peur des religieux - ce que je n'ai jamais envisagé - mais qui fait alors de lui un hypocrite, donc comment croire par ailleurs un hypocrite ?

Notre maître d’œuvre justifie encore l'homosexualité par la Grèce antique où c'était pratique courante, "à cause du culte du corps". Il oublie de dire que c'est parmi une faible minorité de la population, de la classe aisée, que cette pratique avait cours.
Et quand il dit encore que l'inceste aussi alors était pratiqué, l'auditoire manifeste que bien sûr cela n'est pas acceptable aujourd'hui parmi nous ! Il y a donc malgré tout des limites à nos pratiques sexuées : aujourd'hui l'inceste, la pédophilie, la prostitution et viol. Et demain ?...
On n'ira bien sûr pas jusqu'à se demander s'il y aurait une bonne frontière en la matière, restrictive peut-être mais utile et fiable car protectrice des individus crées que nous sommes, pour nous garder... libre justement, pour ne pas faire (peut-être trop souvent) une concurrence déloyale à l'amour. (Et là il faudrait entrer dans la question : Garder de quoi !? ce qui est, pour le même sujet, une autre rubrique - importante).
Bref, c'est devenu un vrai débat, une amorce, qui a fini sur une question sans réponse, quand une personne a dit quelque chose comme Mais comment faire pour qu'on puisse s'entendre sur les mêmes choses ?

SYNTHÈSE - la mienne bien sûr ! -
Le débat eut ce déséquilibre significatif que des personnes fuient quand ils entendent invoquer le mot ou nom de Dieu !
Pourquoi ? Voilà bien une des questions essentielles à se poser par qui désirerait un vraie culture... de soi, se demandant pourquoi il y a des choses comme ça qui pourraient presque nous faire péter les plombs ?...
Quand un moment je prononce le nom de Jésus, le maître de céans dit d'un ton goguenard : Qui c'est celui-là !? Pas moins ! On ne l'a pas laissé entrer dans la liste officielle des philosophes ! Aristippe et son école hédoniste des cyrénaïques est plus cool à connaître et à écouter.
Mais la philosophie ne rend pas forcément tolérant : en creusant un peu on découvre que Voltaire - chantre vénéré de la tolérance - était un hypocrite, jaloux des riches, méprisant envers les pauvres comme envers les religieux, antisémite... Et le fruit de son élaboration douteuse est toujours là, dès lors qu'on ose apporter dans l'échange quelques "impératifs kantiens" (vérités bibliques ou réflexions mûries) qui ne collent pas avec la doxa du moment, qui ne peuvent donc être que vues rétrogrades - puisque si près de cette notion de religion qu'au fond on exècre.
Par contre pour ma part, si étroit suis-je, tout en prenant position face à telle réalité ou pratique que je considère comme mal - parce que cause d'effets néfastes au plan de la personne ou d'une communauté -, je ne vais pas jeter la pierre aux personnes. Ce que les chantres ou défenseurs de la tolérance laïque n'ont pas autant de liberté de ne pas faire. Or pour moi séparer un comportement ou une parole qui nous confronte, de la personne elle-même, que je continue de respecter en tant que telle, me semble important - sujet qu'il pourrait être intéressant d'être vu et abordé, si la philosophe a une quelconque place dans la construction de l'être.

Ici encore on n'a donc fait que du surf sur une grosse vague, qui ne peut être dangereuse, voyons !, puisqu'elle est si ronde et belle au toucher ! Qui a aperçu que c'est un courant marin souterrain, dont la tête est partout et nulle part, qui pousse pour faire bouger ce genre de frontières ?! Pour se libérer d'un "tabou", sans savoir qui en fait met tant d'ardeurs dans l'invisible pour des brassages dont on sait, ou devrait savoir, qu'ils ont un but impérialiste et sont néfastes pour la paix sociale (d'où avancée "totalitarienne") et intérieure (d'où succès des confesseurs laïques, les psy). Et cela jusqu'à vouloir inculquer dans l'âme-éponge des petits-enfants que le rouge peut aussi être appelé bleu si on en a envie, ou même qu'on peut se faire couper le zizi sexuel pour y mettre un trou à la place si on veut essayer !? Bref un truc pas plus compliqué que de changer sa couleur de peau !
Et demain donc ?...

A la fin, un jeune sympa vient s'excuser de m'avoir pris malencontreusement à partie (ce que, dans le brouhaha, je n'avais pas particulièrement remarqué), disant que ce qu'il m'avait alors reproché, il l'avait fait de même envers moi. J'ai apprécié son honnêteté et on a pu avoir un petit échange intéressant - à mon avis.
L'autre jeune que mon intervention a peut-être aidé à s'exprimer, vient aussi nous voir, et on va échanger longuement à la suite, lui aussi ayant expérimenté la grâce souveraine de Dieu dans son existence, ce qu'il vit actuellement dans un environnement qui ne le comprend pas (encore). Il a bien fait la distinction entre spiritualité et système religieux institué en gardien mortifère de traditions ou même de vérités...
A la suite je réalise combien en fait les gens ont peur de savoir, sont liés dans ce conditionnement sociétal que j'ai en toute inconscience subi jusqu'à 30 ans. Ce qui fait de nous des moutons de Panurge... tout autant qu'on nous l'a fait reprocher à ceux qui allaient à la messe tous les dimanches !

Au même moment je lis une phrase intéressante dans le livre C'est le moment de dire ce que j'ai vu, de Philippe de Villiers : "Les gens ne cherchent pas à savoir ce qu'ils pensent vraiment. Ils répètent ce qu'on dit qu'ils pensent."
Einstein déjà avait écrit "Rare est le nombre de ceux qui regardent avec leurs propres yeux et qui éprouvent avec leur propre sensibilité."
Otto Niebergall (homme politique allemand du XXe siècle) a aussi constaté : "Tous les hommes naissent en originaux, mais la plupart meurent en copie."

Heureusement, si des difficultés sans nombre arrivent à cause de nos méconnaissances et méfaits ou refus de voir (même les avertissements de notre propre conscience), et donc à cause de nos comportements correspondants (descente dans le corporel des vues et visées de l'âme), à l'inverse des pseudo-lumières qui font notre décadence, ceux qui ont l'amour de la vérité restent un bastion.
La vérité !? Un drôle de mot aujourd'hui !? Qui s'en soucie, depuis notamment que les philosophes - que j'appelle des philonouces - ont privilégié des pensées qu'ils ont crues propres, l'amitié de leur sagesse personnelle, au détriment de l'amitié et de la recherche des vérités en soi, de ce qui est intrinsèque, à la découverte desquelles le bonheur est attaché.
Einstein encore a dit "''Le souci de parvenir à la vérité doit primer sur toutes les autres considérations."
"Les faits ne cessent pas d'exister parce qu'on les ignore." Aldous Huxley (Le meilleur des mondes). Et certainement il vaut mieux rallier l'immuable - aux ouvertures infinies - qu'être pris dans les remous d'un Titanic qui coule.
Soyez béni-e.

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