Ce dimanche midi en rentrant d'un culte, je croise un passant avec son chien sur l’autre trottoir, qui m’interpelle gentiment au sujet des trois gouttes de pluie tombées un peu plus tôt et alors que pour un mois de mai il fait déjà bien chaud et sec : - Vous avez vu (il me montre le sol qui déjà sèche) cette pluie, vraiment pas grand’chose.
Il semble désolé, et vouloir parler.
Je lui réponds : - Si on priait, Dieu pourrait en envoyer.
Il me fait signe qu’il n’a pas entendu. Je répète mais comme le propos doit être bien loin de ce qu’il entend habituellement, il me montre son oreille et traverse la rue :
- Je dis que si nous croyions encore en Dieu, il pourrait envoyer la pluie qu’on lui demande.
Il n’a pour réponse qu’un mouvement du corps qui montre qu’il est pris de court et ne peut rien dire.
En substance je lui dis encore : - Eh oui, on abandonne Dieu et il ne faut pas s’étonner si plus rien ne va. N'est-ce pas lui qui peut changer ou pas le temps !?
Là son envie de parler a fondu et déjà il se remet en marche.
Il commence à s’éloigner sans un mot puis finit par lancer : - Bonne journée.
- Merci, pour vous aussi.
Un homme visiblement dans l’âge de la retraite, blanc, français de souche comme on dirait, qui a certainement entendu parler de Dieu dans son enfance, dans l’après-guerre et jusqu’aux années 60.
Puis les philosophies matérialistes en vogue et les enseignants formés par « la gôche » socialo-marxiste ou léniniste (comme se déclarait mon prof de philo) ont fini leur travail de sape, la religion étant repoussée au plan de la vie privée... et la sexualité amenée dans la vie publique (Mai 68 et ses suites).
En reprenant ma route, je prie pour lui, que le Dieu qui ne change pas et qui le connaît, réveille son âme que les années, la culture prégnante ou quelque épreuve possiblement a anesthésié, la conscience du Réel se réduisant d’autant qu’on ne tient plus compte de la vie de notre esprit, et de ce que Dieu peut encore dire.
Il n'y a pas si longtemps, lors de son émission sur CNews* et alors qu'il était question de sécheresse dramatique pour les agriculteurs - qui cherchaient toutes sortes de complications pour arroser quand même, Christine Kelly conclut le reportage en disant : "On pourrait aussi prier Dieu",
Je me rappelle aussi cette parole de Soljénitsyne qui a vu de très près (dans son âme et et jusque dans sa chair) les effets terribles de l'idéologie marxiste athée (version communiste, la version « national-socialime » ayant été du même acabit mais dura moins longtemps) : « « Le drame du XXe siècle : On a oublié Dieu ».
Ajout du mardi soir :
Cet homme a-t-il prié !? Toujours est-il que deux jours après, ce mardi, il est tombé très régulièrement, sans précipitation, une pluie bienfaisante qui a bien détrempé la terre et rafraîchit l'atmosphère, et sans doute aussi quelques pensées sèches et stériles...
Pour qui veut revenir au Dieu tout présent mais qui ne s'impose pas (pour le moment) >> ici une aide pour formuler une prière efficace, qu'il entendra et à laquelle il répondra <<
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* émission "Face à l'info", du lundi au jeudi à 19 h.
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